Sécurité alimentaire La gouvernance mondiale des marchés agricoles limite les effets de la volatilité

Le nombre d’affamés dans le monde (870 millions) est revenu à non niveau de 2007, avant les révoltes de la faim. (© Terre-net Média)

La réunion ministérielle qui s'est tenue le 16 octobre 2012 sur la volatilité des prix alimentaires à Rome a coïncidé avec les célébrations de la Journée mondiale de l'alimentation au siège de la Fao (Food alimentation organisation - Onu) et dans le monde entier.

Les derniers résultats sont encourageants. Le nombre d’affamés dans le monde (870 millions) est revenu à non niveau de 2007, avant les révoltes de la faim, et cela, malgré les hausses récentes des prix agricoles. Par rapport à 1990, il est inférieur de 132 millions de personnes.

Ces résultats confirment la nécessité de mettre au point une meilleure gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire, a affirmé le directeur général de la Fao, José Graziano da Silva lors d'une réunion ministérielle sur la volatilité des prix des aliments.

Trois projets pilotes prioritaires pour la France

Selon ce dernier, d'importants progrès ont déjà été accomplis avec, entre autres, la mise en place, l'an dernier par le G20, du Système d'information sur les marchés agricoles (Amis). Ce nouveau système de gouvernance de la sécurité alimentaire « fait partie du nouvel ordre mondial qui devra émerger ». « Cela nous a permis de réagir sans délai à la hausse des prix constatée en juillet 2012, et d'empêcher la panique, en évitant des actions unilatérales et de nouvelles envolées durant les premiers jours de tension ».

La réunion ministérielle au siège de la Fao, qui a réuni 100 pays, a été présidée par Stéphane Le Foll, ministre français de l’Agriculture. Il représentait le président de la République, François Hollande. Selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, elle « aura permis de confirmer l’importance de continuer à mettre en œuvre les priorités de la présidence française du G20, reprises par le Comité de Sécurité Alimentaire de la Fao, et notamment les trois projets pilotes que sont :

• la nécessité de renforcer l’Amis, y compris en menant à bien le projet de suivi des récoltes par surveillance satellitaire "Geo-Glam",
• l’importance de multiplier les projets de réserves alimentaires d’urgence dans les pays en voie de développement et notamment en Afrique de l’Ouest;
• l’importance d’une augmentation et d’une meilleure coordination de la recherche internationale dans les domaines agricoles et alimentaires afin qu’elle réponde aux besoins du futur, notamment sur le blé. »

Selon le directeur de la Fao, le Csa (1) sera la « clef de voûte de la nouvelle gouvernance mondiale que nous sommes en train d'édifier ensemble ». Il a exhorté la communauté du Csa à œuvrer de façon concertée pour élaborer des principes d'investissement agricole responsables, respectant les droits, les moyens d'existence et les ressources.